Défense

Turgis & Gaillard signe un accord avec Antonov pour produire l’Aarok en Ukraine

Un accord a été signé lors de la visite en fin de semaine dernière à Kiev du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Après avoir été l’une des surprises en juin au Salon du Bourget 2023, ce drone MALE (Moyenne Altitude Longue Portée) de la catégorie d’un Reaper (5,5 tonnes) développé par cette ETI française de 50 M€ de chiffre d’affaires, devrait très probablement décoller dès l’an prochain en Ukraine. Cet accord s’inscrit donc dans la volonté de la France d’ancrer son aide à l’Ukraine dans la durée et de passer d’une logique de cession d’équipements militaires à la mise en place de partenariats industriels entre les 2 pays. « Il faut faire en sorte que demain on continue d’être fiable dans notre aide à l’Ukraine », a affirmé Sébastien Lecornu à Kiev. Doivent encore être décidés le site d’assemblage et quels équipements français et ukrainiens seront sélectionnés. Seule certitude, les drones Aarok fabriqués par Antonov seront destinés aux seules forces armées ukrainiennes. Au-delà de Turgis & Gaillard, plusieurs industriels français ont conclu des contrats pour fournir des armements à l’Ukraine. Au total, 15 contrats ont été passés outre un accord de coopération entre la Direction générale de l’armement (DGA) française et son homologue ukrainienne. Ainsi, le droniste Delair, qui a conclu cet été un premier contrat pour fournir 150 drones d’observation, a passé une commande avec le ministère ukrainien de la Défense pour livrer un nombre non précisé de drones supplémentaires. Thales a de son côté signé un accord avec une société ukrainienne pour codévelopper des drones tandis que la société Vistory installera un centre d’impression 3D en Ukraine pour y produire des pièces de rechange. Nexter fournira, quant à lui, 6 canons Caesar supplémentaires, et a également passé un contrat avec une entreprise ukrainienne pour assurer la maintenance des Caesar et des blindés AMX-10. Arquus a de son côté passé un contrat pour entretenir et produire sur place certaines pièces de véhicules de l’avant blindé (VAB), que la France a cédé à plus de 100 exemplaires. Enfin, CEFA, une PME alsacienne, va fournir 8 robots lourds SDZ de déminage ainsi que 8 engins amphibies permettant le franchissement de cours d’eau.