Emploi

Retour aux profits et aux recrutements massifs pour le secteur aéronautique

Affectés par la crise sanitaire et le conflit en Ukraine, les industriels de l’aéronautique font le plein de leur carnet de commandes grâce à la reprise du trafic, avec à la clé de grandes campagnes de recrutement. Thales a annoncé 12 000 recrutements dont 5 500 en France, Safran 12 000 embauches dont 4 500 dans l’Hexagone, et de son coté, Airbus dispose de 13 000 postes ouverts. En termes de trafic aérien, « nous revenons quasiment au niveau de 2019 », révèle le GIFAS. Le groupe ADP génère un niveau de fréquentation à 80% de celui de 2019 et les compagnies aériennes, telle qu’Air France, célèbrent leur retour aux bénéfices. Elles peuvent ainsi commencer à rembourser les emprunts d’État souscrits pendant la crise sanitaire et investir dans le renouvellement des flottes pour avoir des appareils moins énergivores, et limiter l’empreinte carbone des vols. « Les avions les plus anciens ont été sortis du marché pendant la crise sanitaire, remarque le GIFAS. Les transporteurs ont tout intérêt aujourd’hui à se tourner vers des solutions avec un sens environnemental ». Ces besoins impliquent de retrouver de fortes capacités de production : Airbus espère, entre autres, produire 9 A350 par mois d’ici 2025, et 65 appareils de la famille A320 (A319, A320, A321) à horizon fin 2024. Des objectifs ambitieux, pour répondre à une forte demande, qui nécessitent entre 15 000 et 16 000 embauches dans l’ensemble de la filière, selon les prévisions du GIFAS. Néanmoins, les industriels peinent parfois à trouver des nouveaux ingénieurs et des ouvriers qualifiés, comme des soudeurs. Les PME souffrent particulièrement de cette pénurie de main d’œuvre. Les enjeux ne manquent pourtant pas pour l’aviation civile. « Entre les appareils électriques, hybrides, et des vols avec zéro empreinte carbone d’ici 2050, nous avons de nombreux défis à relever, auxquels la jeunesse peut apporter sa pierre à l’édifice, insiste le GIFAS. Non seulement notre secteur a de l’avenir, mais il est en plus en train de se réinventer ».