Industrie

Poussée par une forte reprise, la filière aéronautique française s’organise pour résister aux crises

L’horizon s’est dégagé depuis l’été 2021 pour la filière aéronautique, grâce à la reprise du trafic et à la signature de nouvelles commandes. Les compagnies achètent des avions afin de moderniser leur flotte, avec des appareils de génération récente, moins consommateurs de carburant. Airbus, Safran et Thales ont enregistré des hausses de chiffre d’affaires au 1er trimestre 2022 et confirmé leurs objectifs de résultats annuels et leurs plans de recrutement. Airbus a annoncé la semaine dernière une hausse de 50% de la production de la famille A320, à 75 appareils par mois d’ici à 2025 (45 par mois fin 2021). Marquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les reconfinements en Chine, 2022 est toutefois « une année pleine de défis. Nous sommes confrontés à un monde où les crises se succèdent, un monde de plus en plus complexe », résume Guillaume Faury, Président Exécutif d’Airbus. Pour résister aux crises successives, l’aéronautique doit s’organiser : « Pour Airbus ou Safran, le premier enjeu est de piloter au plus près leur écosystème de fournisseurs, dont ils dépendent pour réussir leur hausse de production. Cela passe par un soutien quotidien, de la visibilité sur les commandes, des achats groupés de matières premières afin de leur faire bénéficier de tarifs plus avantageux », souligne Le Figaro. La filière doit aussi édifier un modèle industriel qui permette de mieux répartir les risques entre fournisseurs, entre sites, et entre pays, afin de gagner en flexibilité et de mieux amortir les crises.