Emploi

Les sous-traitants d’Occitanie innovent pour recruter

Alors que 3 000 postes sont non pourvus actuellement dans la région Occitanie, les entreprises du secteur ne lésinent pas sur les efforts pour être attractives, à l’heure où toute la filière retrouve des forces, portée par les cadences de production d’Airbus, le principal donneur d’ordres du territoire. Les candidats ne se bousculent pourtant pas, obligeant les entreprises du secteur, essentiellement concentrées autour de Toulouse, avec près de 90 000 salariés, à repenser leur mode de recrutement. Satys Aerospace, spécialisée dans la peinture et le traitement de surface depuis Blagnac, qui prévoit jusqu’à 350 recrutements par an jusqu’en 2025, a mis en place en 2022 un processus inédit en interne. Sur une demi-journée, les candidats sont soumis à des tests de dextérité manuelle, leur savoir-être et leur capacité à travailler en équipe sont évaluées. Une fois sélectionnés, ils suivent une formation de 6 mois sous l’égide d’un tuteur. A Tarbes, l’avionneur Daher, à la recherche d’ajusteurs, de drapeurs et de techniciens de contrôle non destructif, a organisé un « job dating » dans son usine, avec 50 postes à la clé. « Pour assurer la hausse des cadences de production et préparer l’avion de demain, on estime que 3 000 postes sont vacants aujourd’hui. Et, d’ici 12 à 18 mois, la filière aura besoin de 3 000 supplémentaires », constate Bruno Bergoend, le président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie d’Occitanie. Face à cet enjeu, la région Occitanie, l’Etat et le GIFAS se sont mobilisés avec la création d’une « task force » aéronautique chargée, notamment, de mettre en relation les entreprises qui recrutent aux organismes tels que Pôle emploi et les missions locales. La campagne du GIFAS « L’Aéro Recrute » permet également aux entreprises du secteur de se faire connaître et de promouvoir des métiers de pointe et de passion auprès de candidats de tous horizons.