Défense

L’ASN4G, futur missile de la composante aéroportée de la dissuasion française

Air & Cosmos indique que lors d’une audition parlementaire, l’amiral Hervé de Bonnaventure, conseiller défense du PDG de MBDA, a dévoilé des détails sur l’ASN4G, qui devrait remplacer le missile Air-Sol Moyenne Portée (ASMP) d’ici 2035. Il a rappelé que les travaux technologiques relatifs à l’ASN4G ont commencé dès les années 1990 et se sont orientés vers le domaine des très hautes vitesses. « MBDA a mené des études sur l’hypersonique dès les années 2000-2010, dans le cadre des programmes PROMETHEE 1, 2 et 3, en cotraitance avec l’ONERA », relève le magazine. Le missile devrait être opérationnel à horizon 2035 et devra le rester au-delà des années 2050, d’où la nécessité d’anticiper les défenses sol/air de l’adversaire à cet horizon. « Selon l’amiral, la très haute performance en vitesse et en manœuvre est la meilleure méthode pour parvenir à être détecté le plus tardivement possible, compliquer la tâche de suivi d’un radar, voire d’accrochage, et désorganiser une attaque d’un missile antimissile », est-il précisé. L’ASN4G sera compatible avec le Rafale et catapultable par un porte-avions. André-Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup, a par ailleurs confirmé que le premier vol du planeur hypersonique V-MAX, lancé par une fusée sonde, est programmé, et qu’un deuxième démonstrateur, le V-MAX2, en sera le prolongement. La Direction générale de l’armement (DGA) a confié à ArianeGroup plusieurs études amont sur les futurs systèmes d’armes qui s’appuieraient sur ces technologies hypersoniques.