Espace

Kinéis en passe de concrétiser les ambitions françaises en matière de constellations

Hemeria finalise à Toulouse l’assemblage des 25 satellites de Kinéis, la 1ère constellation européenne dédiée à l’Internet des objets qui sera lancée à partir de la mi-juin depuis la Nouvelle-Zélande par Rocket Lab. Le pari audacieux français d’industrialiser la fabrication de nanosatellites est en passe d’être réussi, 4 ans seulement après une levée de fonds historique dans le spatial de 100 M€. Les équipements à intégrer sur les satellites sont fournis par une dizaine de sociétés partenaires, pour la plupart toulousaines, à l’instar des antennes de Comat, mais aussi les équipements de distribution d’énergie d’Erems ou encore les essais de vibration réalisés par Mecano ID. Thales Alenia Space est responsable de la charge utile et du centre de mission pour collecter les données et le CNES pilotera le centre de contrôle. « Kinéis est le maître d’œuvre de la constellation et a aussi déployé un réseau de 20 stations sol à travers le monde pour récupérer les signaux des nanosatellites. Au total, le projet aura fait travailler 200 personnes, dont 60 collaborateurs de Kinéis », précise Alexandre Tisserant, président de Kinéis. La société, avec un chiffre d’affaires de 7 M€ en 2023 a l’ambition d’arriver à l’équilibre et de dépasser la vingtaine de millions d’euros sur 3 ans. « Nous visons un petit tiers du marché global de l’IoT satellitaire à la fin de la décennie, soit en gros une centaine de millions d’euros », annonce le président.