Industrie

Guillaume Faury présente les résultats 2021 de la filière : de l’optimisme malgré des turbulences à venir

Jeudi 28 avril, le Président du GIFAS, Guillaume Faury, a présenté les résultats 2021 de la filière française. Le rebond du chiffre d’affaires (55,2 Md€) est net (7,2%), et encore plus marqué sur les prises de commandes, qui atteignent 50,1 Md€, soit une hausse de 68% par rapport à 2020. « Nous espérons un retour à l’activité de 2019 quelque part entre 2023 et 2025 », indique Guillaume Faury. Si le secteur civil a bien résisté, avec l’objectif de passer à une cadence de 65 appareils de la famille A320 assemblés par mois d’ici à la mi-2023, le secteur de la Défense représente, lui, 35% du chiffre d’affaires, soit 19,7 Md€. La Défense a même représenté 55% des commandes de la filière en 2021, un record historique. « La Défense a eu un rôle très important d’amortisseur de crise », résume le Président du GIFAS. La filière a notamment été portée par ses excellents résultats à l’exportation (11,7 Md€ de contrats export en 2021), même si la commande française a également représenté 9,2 Md€ de chiffre d’affaires (+13%) et 15,9 Md€ de prises de commandes (+92%). En ce qui concerne le titane russe, dont la filière est dépendante à hauteur de 50%, les industriels, qui sont toujours livrés, augmentent leur stock. Point de satisfaction pour le GIFAS, la Défense est, à nouveau, placée au cœur de la souveraineté, ce qui devrait mettre un terme aux attaques contre les industries d’armement, via le projet de taxonomie européenne, qui, un temps, envisageait d’exclure la Défense des sources de financement privées. Guillaume Faury prévient tout de même : « 2022 et 2023 seront encore des années de turbulences », particulièrement face au tournant du conflit en Ukraine. « J’observe qu’il y a beaucoup d’accélération sur des programmes qui vont bénéficier à l’industrie non-européenne, et ça, c’est très préoccupant », indique-t-il. « Il faut que dans la durée, cela soit au service de l’industrie européenne, car c’est cela qui nous protège. » Enfin, la création d’un club des startups françaises de la filière aéronautique et spatiale, StartAir, a été annoncé afin d’accélérer la coopération entre les startups et les entreprises industrielles. Au cœur d’une filière de haute technologie et d’excellence fédérée par le GIFAS, le club StartAir permettra leur rapprochement et leur connexion.