Industrie

Eric Trappier annonce des résultats « exceptionnels » pour Dassault Aviation

Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation a présenté les chiffres du premier semestre et s’inquiète des multiples crises, qui risquent de perturber sa montée en cadence. Il a souligné les très bons résultats du groupe, avec des prises de commande « exceptionnelles » pour ses Rafale et ses Falcon. Entrée en vigueur en avril de la vente historique de 80 Rafale aux Emirats Arabes Unis, commande de la Grèce pour 6 avions de combats supplémentaires, signature du méga-contrat indonésien en février, d’importants contrats de long terme pour la maintenance des avions de l’Armée de l’air etc. le carnet de commandes pèse au total 34,1 Md€, contre 20,8 Md€ il y a un an. « Nous n’aurons pas des semestres comme cela tous les ans », s’est félicité le dirigeant. Sur le semestre, le bénéfice net a lui bondi de 28% à 272 M€, pour un chiffre d’affaires stable à 3,1 Md€. Dassault prévoit pour l’année des ventes un peu inférieures à celle de l’an passé (7,23 Md€), sans conséquence puisque ces dernières dépendent du calendrier de livraison, un peu plus faible en 2022 (35 Falcon et seulement 13 avions Rafale, contre 25 en 2021). Une énorme charge de travail attend désormais l’avionneur, les prises de commandes s’élèvent au total à 127 avions, dont 41 avions d’affaires Falcon, rien que pour les 6 derniers mois. Si les premières livraisons de Rafale aux Emiratis ne sont pas attendues avant 2027, Dassault va devoir accélérer les cadences de production, de 2 Rafale par mois à 3, s’il veut tenir les délais. Mais « accélérer encore plus ne sera pas simple, il y a une pénurie de main-d’œuvre » explique Eric Trappier, qui craint que les fournisseurs ne puissent suivre la montée en cadence.