Défense

Economie de guerre : le ministre des Armées a réuni les industriels français de la Défense

Sébastien Lecornu a réuni mercredi 7 septembre, à l’occasion d’une table ronde, les représentants des entreprises françaises de Défense. L’objectif du ministre est d’élaborer un plan d’action pour accroître les vitesses de production et diminuer les délais de livraisons d’armements, alors que le conflit en Ukraine démontre que les consommations de munitions sont massives lors d’un conflit de haute intensité et que les armées françaises ne disposent que de maigres stocks. « L’économie de guerre, c’est se préparer à ne pas subir », avec « suffisamment de matériel et suffisamment vite en cas de conflit majeur », a déclaré Sébastien Lecornu. Les industriels ont établi un « Top 10 des armes prioritaires ». Parmi elles, figurent les obus de 155 mm, les canons Caesar ou encore la défense sol-air. Le ministre souhaite mettre en œuvre une « réserve industrielle », permettant d’augmenter rapidement la capacité des usines de la Base industrielle et technologique de défense (BITD) en cas de conflit majeur. Mais aussi participer aux exercices de haute intensité qui associeront, outre l’Etat-Major des armées, la Direction générale de l’armement et les industriels. Le député Jean-Louis Thiériot, auteur en février d’un rapport sur la haute intensité, évaluait « entre 3 et 6 Md€, en plus des 3 Md€ déjà budgétés dans la Loi de programmation militaire », les besoins pour reconstituer les stocks français de munitions.