La Première ministre s’est exprimée devant les chefs d’entreprise réunis à l’hippodrome de Longchamp lors de l’université du MEDEF. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s’était précédemment exprimé, avec un discours prononcé depuis son bureau à Kiev. « Je veux assurer l’Ukraine du total soutien de la France, nous serons à ses côtés jusqu’au bout », a déclaré Elisabeth Borne. Evoquant la crise climatique, elle a souligné : « l’été que nous venons de passer est un puissant rappel à l’ordre. Le dérèglement climatique n’est plus une vérité qui dérange, c’est une réalité qui détruit ». En conséquence, « Nous devons mettre en œuvre des solutions radicales et innovantes et engager des changements puissants dans notre manière de produire et d’investir », estime-t-elle. Face à la nécessité de la sobriété énergétique, elle propose de « préférer les économies d’énergie choisies plutôt que les coupures contraintes ». Elisabeth Borne a ainsi invité les entreprises à établir, en septembre, des « plans de sobriété » énergétique, consistant à réduire les consommations de 10% sur deux ans. « Chaque entreprise doit se mobiliser et agir », a-t-elle affirmé, donnant « rendez-vous début octobre » pour tirer un « premier bilan ». Au-delà de l’urgence de cet hiver, Elisabeth Borne s’est également projetée dans la planification écologique à venir, promettant « un plan de bataille » et « de la visibilité et un cadre clair pour les entreprises ». Un travail de recensement des leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre va être lancé pour tous les secteurs, les premiers concernés étant l’eau, les forêts et les énergies décarbonées, dès septembre. La Première ministre a par ailleurs assuré que l’exécutif allait mener « toutes les réformes nécessaires, pour certaines dès les prochaines semaines, afin de lever les freins au plein-emploi ». Le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, avait également pris la parole en début d’après-midi, faisant valoir, notamment, les efforts des entreprises pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris pour le climat.