Espace

Débris spatiaux : Share My Space offre une solution complète de surveillance de l’Espace

Fondée en 2017, la société Share My Space, dont le siège social est à Toulouse, offre une solution complète de surveillance de l’Espace. Elle a l’ambition de créer un catalogue mis à jour en temps réel de 150 000 objets spatiaux et de développer une large gamme de services pour le traitement de cette masse de données. « Nous développons notre propre réseau de stations d’observation optiques multi-télescopes pour détecter les objets traversant le ciel. Nous avons aujourd’hui deux stations d’expérimentation en France, une autre au Chili et nous sommes en train d’installer une station multi-télescope au Maroc. Cela nous permet déjà de détecter des objets de 10 cm à 400 km de la Terre. L’idée est d’avoir la couverture la plus globale possible pour détecter des objets difficilement visibles par ailleurs. À terme, nous aimerions aller détecter des débris de 2 cm », détaille Romain Lucken, cofondateur de la société. Share My Space offre aussi un système d’information autour de ces données, capable « de fournir des mesures, des prédictions de passage d’objets en orbite et de rapprochements entre satellites, de détection ou de recommandations de manœuvres », explique le dirigeant. Le CNES a confié à la société le développement d’un service de fourniture de données de surveillance de l’Espace dans le cadre de France 2030. Le projet est mené en collaboration avec CS Group, qui a déjà développé des systèmes de visualisation de la situation spatiale pour l’exercice AsterX, mené au Commandement de l’Espace à Toulouse, et pour l’ONERA, à l’origine du premier système radar européen de veille spatiale. L’objectif est de déployer une dizaine de stations optiques et radars à l’horizon 2026.