Défense

Dassault Aviation publie ses résultats semestriels, marqués par la bonne santé de l’activité Défense

Dassault Aviation a publié jeudi ses résultats semestriels. Le constructeur a enregistré pour 1,7 Md€ de nouvelles commandes, portant sur 12 Falcon, contre 16,29 Md€ de nouveaux contrats au 1er semestre 2022 (qui avait été marqué par le contrat signé par les Émirats arabes unis pour 80 Rafale, ainsi que par des prises de commandes importantes de Falcon, pour 42 appareils). Le chiffre d’affaires ressort à 2,29 Md€ contre 3,09 Md€ un an plus tôt, reflétant des livraisons plus modestes (4 Rafale dont 2 pour la France et 9 Falcon). Le résultat net ajusté atteint 405 M€, contre 318 M€ un an plus tôt. Fin juin, le carnet de commandes était valorisé à 34,4Md€, avec notamment 160 Rafale à livrer, dont 123 pour l’exportation et 37 pour les armées françaises. « Ce carnet de commandes ne prend pas en compte les 26 Rafale destinés à l’Indian Navy, qui font l’objet de négociations entre la France et l’Inde, ni les deux tranches de Rafale supplémentaires pour l’Indonésie, soit une première de 18 avions, qui devrait prochainement entrer en vigueur et une seconde de 18 appareils attendue dans quelques mois », précise Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. « La réussite du Rafale génère toujours de nouveaux prospects à l’export. Post clôture, l’annonce le 13 juillet 2023 par le Gouvernement Indien de la sélection du Rafale Marine pour équiper l’Indian Navy d’un chasseur de dernière génération illustre cette réussite », précise-t-il. Éric Trappier salue la hausse du budget Défense, dans le cadre de la nouvelle loi de programmation militaire (2024-2030), à 413 Md€. La nouvelle LPM acte notamment, outre la tranche 5 du Rafale, le développement du standard F4 du Rafale et la préparation du standard F5, les travaux d’étude sur l’avion de combat du futur (NGF), pièce maîtresse du Système de combat aérien du futur (SCAF) ainsi que le développement d’un drone de combat issu du programme nEUROn. Côté aviation d’affaires, Dassault Aviation attend la certification du nouveau 6X « cet été », qui enclenchera les premières livraisons et la mise en service. Le développement du 10X, qui sera capable de voler avec 100 % de carburant d’aviation durable (SAF), se poursuit, selon le calendrier prévu. Éric Trappier déplore que la Commission européenne ait exclu de la taxonomie verte l’aviation d’affaires (contrairement à l’aviation commerciale) alors que celle-ci « est en avance et vole déjà avec 30% de SAF et est pleinement engagée dans la décarbonation ».