Auditionné par la commission des affaires économiques du Sénat mercredi 4 juin, Matthieu Louvot, le directeur de la stratégie d’Airbus*, a regretté les conséquences de « l’aviation bashing » sur l’attractivité du secteur, alors que la filière a d’importants besoins avec 25 000 embauches prévues en 2025 d’après le GIFAS. « Le secteur aéronautique est le premier contributeur à la balance commerciale française avec 29 Md€ d’excédent en 2024. Au-delà de nos 56 000 salariés en France (dont 33 000 en Occitanie), nous achetons 19 Md€ par an auprès de 3 500 fournisseurs français, dont 1 000 ETI et 2 500 PME [chiffres Airbus]. Airbus draine donc une très grande partie du tissu industriel et aéronautique français. Vous comprendrez qu’on perçoive comme un paradoxe que la France soit l’un des pays dont l’économie dépende le plus de l’aéronautique en termes de spécialisation et qui soit aussi l’un des pays du monde où l’aviation bashing a le plus prospéré », a relevé Matthieu Louvot. Il a également regretté le poids des charges sociales comme frein à la compétitivité industrielle.