Espace

Artemis : la NASA de retour vers la Lune, en partenariat avec l’ESA

Le décollage de la mission Artemis 1 de la NASA est prévu ce lundi à 14h33. La mission, qui doit durer 42 jours, s’effectuera sans astronaute à bord. L’ESA y participe, comme partenaire de la NASA. L’agence spatiale américaine avait confirmé le lancement la semaine dernière, à l’issue de la revue d’aptitude au vol de SLS (Space Launch System), qui propulsera la mission. L’objectif est d’envoyer dans l’Espace le vaisseau Orion, dont un élément central est développé et construit par Airbus : l’ESM (European Service Module), chargé de fournir au module d’équipage l’eau, l’oxygène et l’électricité mais aussi d’assurer le contrôle thermique et la trajectoire. C’est ce module qui assurera la survie des futurs équipages. « L’Europe va sur la Lune, c’est historique » s’est enthousiasmé Josef Aschbacher, le directeur de l’ESA, lors d’une conférence organisée le 23 août. « C’est la première fois que la NASA compte sur l’Agence spatiale européenne pour réaliser un élément critique d’un de ses programmes », a-t-il ajouté. 26 entreprises issues de 10 pays européens ont participé à la création de l’ESM, sous la maîtrise d’oeuvre d’Airbus. « C’est un chef-d’oeuvre de technologie, avec 33 moteurs au total, 2,5 tonnes de poussée, 11 kW de puissance électrique et plus de 25 000 pièces », souligne Marc Steckling, chargé de l’exploration spatiale chez Airbus. L’ESM n’est pas la seule contribution européenne au programme Artemis. L’Agence spatiale européenne fournira aussi deux des quatre modules de la future station spatiale « Gateway », qui circulera en orbite lunaire. L’ESA s’est engagé à fournir le module de vie principal des astronautes, auquel viendront s’amarrer les capsules Orion, ainsi que le module de télécommunications et d’avitaillement en carburant de la station. Ce dernier élément, baptisé « Esprit », est confié à Thales Alenia Space (TAS). TAS a aussi été sélectionné par l’américain Dynetics pour participer à la conception et la fabrication du futur module d’alunissage, le HLS (Human Lander System), qui permettra aux astronautes de se rendre de la station orbitale à la surface de la Lune et d’y vivre pendant une semaine.