Si certains industriels majeurs de la défense bénéficient déjà de la montée en cadence liée à l’« économie de guerre » (Dassault Aviation*, KNDS, MBDA*…), la majorité des PME-ETI de la base industrielle et technologique de défense (BITD) attend toujours des retombées concrètes. Plusieurs dirigeants soulignent avoir investi dans de nouvelles capacités de production sans voir arriver les commandes, ce qui fragilise leurs trésoreries. Selon une enquête de Bpifrance, 37 % des PME-ETI du secteur déclarent rencontrer des difficultés de trésorerie, 25 % des problèmes d’accès au crédit bancaire et 20 % des obstacles à la levée de fonds. L’instabilité politique et les retards budgétaires accroissent encore les incertitudes.